Équipe SST a pour mission de regrouper le plus grand nombre d’intervenants dans le domaine de la santé et sécurité au travail. En mettant en place cette page regroupant différents textes, nous proposons à tous les collaborateurs, employés et amis de l’entreprise de partager leurs connaissances et leurs visions sur une variété de sujets traitant de la santé et sécurité.
Sur les chantiers, il y a certains conseillers qui se disent “leader” de la santé sécurité. On en rencontre plusieurs styles : les spécialistes, les généraux de la chaise de bureau, ceux qui veulent seulement monter les échelons de la profession, les nominés par eux- même, les illuminés qui croient savoir et qui ont la vérité infuse, etc. Il y a sans aucun doute de ces conseillers qui possèdent toutes les qualités pour être des leaders sur le terrain, mais laissez-moi vous apporter ma vision des choses.
En revenant du travail il y a quelques jours, je me suis surpris à penser à quelque chose de bizarre… Combien de personnes ne se sont pas blessées grâce à mon travail? Est-ce que j’ai déjà réellement sauvé une vie? Serais-je un héros sans le savoir? Loin de moi la volonté d’être prétentieux, ceux qui me connaissent pourraient vous le confirmer, ce n’est pas mon genre. Mais vu le travail que nous effectuons en SST, la question se pose belle et bien et ce, au même titre qu’un pâtissier pourrait se questionner sur le nombre de gâteaux qu’il a produits. Évidemment des gâteaux ça se compte beaucoup mieux que des « pas d’incident »…
Lorsqu’on m’a invitée à écrire un article pour le blogue, je me suis dit : humm! Quel sujet pourrais-je bien parler??? La santé et la sécurité est un domaine tellement vaste… Quel sujet pourrait bien intéresser les lecteurs? J’ai donc pensé à ceci, étant une femme parmi les hommes de la construction!
Nous avons parlé dans la partie 1, qu’il était judicieux de faire des équipes avec un jeune et un travailleur d’expérience. Sauf qu’il faut faire attention avec qui nous jumelons les jeunes travailleurs. Il y a des bonnes et des moins bonnes attitudes sécuritaires chez les travailleurs d’expérience que je vais vous décrire en détail dans un instant. Le superviseur se doit de bien mélanger l‘expérience pour se munir d’équipe performante et pourvue d’une attitude ou mentalité sécuritaire.
Les doigts et les mains sont les membres les plus accidentés sur les chantiers de construction. On les utilise dans toutes nos tâches quotidiennes ; ils sont par conséquent vulnérables à être écrasés, coupés, perforés, exposés à différents produits chimiques et aux vibrations. Il est donc important de bien les protéger, soit avec les bons gants pour la tâche à accomplir, des gardes de sécurité sur les outils rotatifs, l’utilisation de poussoirs au lieu des doigts, etc.
Un jour, le Cirque des Shriners donnait un spectacle dans ma région. Mon épouse et moi avons décidé d’amener nos quatre enfants voir les animaux (pour vous dire la vérité, je n’avais jamais vu un cirque avec des animaux). Après le spectacle sous la grande tente, j’ai amené mes enfants en coulisse pour voir les bêtes de plus près. Une fois devant les éléphants, j’ai remarqué qu’ils étaient retenus seulement par une petite corde qu’ils pouvaient facilement briser. Le gardien m’a expliqué qu’étant donné que petits, ils ne pouvaient briser leur corde, ils sont conditionnés à ne pouvoir se sauver, c’est pourquoi ils restent en place même s’ils sont devenus forts et qu’ils pourraient briser leurs liens aisément.
Saviez-vous que certaines araignées peuvent se prendre elles-mêmes dans leur propre toile? Généralement les araignées évitent ce piège mortel en reconnaissant les fils collants et non collants qu’elles produisent et en connaissant les moindres recoins de leurs toiles. Leurs pattes ultra sensibles les guident au travers des fils collants et non collants, jusqu’au jour ou quelque chose leur fait peur ou les déconcentre et c’est la fin…
On ne se le cachera pas, tous les agents de sécurité et conseillers en prévention peuvent le confirmer. Malgré le fait que les intervenants sur les chantiers industriels sont de plus en plus sensibilisés à la SST, il reste que pour certains travailleurs et superviseurs, les agents de sécurité sont des « faiseux de trouble »…, des gens qui ne font qu’arrêter les jobs. Bref, on préfère les voir le plus loin possible de notre job!
De par sa nature, l’être humain n’aime pas le changement d’où sa facilité à devenir complaisant. La complaisance est l’état d’être à l’aise avec notre travail, avoir une confiance non fondée, ne plus voir les dangers qui nous entourent, de travailler machinalement, d’être sur le pilote automatique. Le bûcheron n’a plus peur de sa scie mécanique, le monteur d’acier n’a plus peur des hauteurs, le chasseur n’a plus de crainte avec un fusil. L’attitude du « ça ne m’arrivera pas à moi… seulement aux autres ». La complaisance est une sensation de sécurité, c’est l’inconscience de l’existence de possible dangers, des défaillances potentielles ou de tous autres phénomènes inattendus. Les accidents surviennent quand on s’y attend le moins et lorsqu’on analyse les rapports d’incidents graves ou fatals, la complaisance revient presque à coup sûr comme cause principale ou un facteur aggravant.
La force ouvrière dans la construction est constituée de deux groupes distincts soit les jeunes travailleurs non expérimentés et les plus âgés possédant de bonnes ou mauvaises expériences.
Il y a une différence entre stress et pression. On a de la pression sur une base quotidienne, nous en avons besoin pour performer à notre meilleur et nous motiver. C’est lorsqu’on reçoit trop de pression, sans avoir la chance de récupérer, que le stress débute. Le stress peut se définir comme étant une réaction négative à une accumulation excessive de pression ou de demandes subies par une personne. Le stress est la principale cause d’absentéisme au travail.
Le trauma de suspension survient lorsque le travailleur reste suspendu dans son harnais pour une longue période. Le sang du patient s’accumule dans ses jambes et du même coup, prive le cerveau de l’afflux sanguin le privant ainsi de l’oxygène, vital à son bon fonctionnement. D’après plusieurs études, le temps de suspension du travailleur est de 10 à 20 minutes dépendamment de sa condition physique, après quoi, des dommages irréversibles peuvent survenir allant même jusqu’à la mort.
Un jeune oiseau avait pris l’habitude de venir sous la roulotte se nourrir d’une croûte de pain qu’un travailleur lui déposait chaque jour. Au début, il survolait la roulotte à quelques reprises, il s’envolait au moindre bruit ne prenant que quelques bouchées, car il était très prudent face aux humains. Sa courte expérience passée lui avait appris que souvent, les humains peuvent être très dangereux. Au fil des semaines, il devint de plus en plus téméraire allant même jusqu’à manger le morceau au complet sans se soucier de son environnement. Un beau jour lorsqu’il était en train de déguster son morceau de pain, la dernière chose qu’il entendit fut un clap…. Un renard qui était plus friand d’un jeune oiseau que d’un morceau de pain ; il n’en fit qu’une bouchée.